La, seul, dans cette nuit, un soir de détresse, de profonde mélancolie
Lame a la main, si acérée, ton reflet métallique sous les étoiles reluit
Lentement passer le doigt sur ton fil, toi si petite, tu peux ôter la vie
Et jouer avec toi, entre mes doigts tu me parais presque belle et jolie
Sûrement suis-je devenu fou, pour jouer avec toi, et te regarder ainsi
Approcher avec cérémonie mon poignet, qui a déjà goûté a ton acier
Dans ma chair, les marques sont encore visibles, ce, a jamais gravées
Ma main ne tremble pas, calme elle est, prête de nouveau à trancher
Chair tendre, toi si fine, tu n’auras aucune peine à encore y pénétrer
Trancher lentement ces veines, la lame dans mon poignet s’enfoncer
Et d’un petit et profond sillon la marquer, et d’un rouge le colorer
Laisser ce liquide chaud, signe de vie, s’échapper, et a flots gicler
Ce sang de mon corps se vider, doucement le sommeil va m’emporter
Sang que mon cœur pulse, pour vers cette plaie, le faire ainsi affluer
Chaud et épais, d’un rouge carmin, je regarde ma vie ainsi s’éloigner
Couler peu à peu, sentir mes forces m’abandonner, les yeux se fermer…..