Seul, je veux être désormais, je ne veux plus jamais être aimé
Il est si facile de le dire, de le faire croire, et de le prononcer
Pourtant, mon dieu qu’il est difficile ce grand amour, de le trouver
Oh oui, ce je t’aime tant de fois entendu, rarement avec sincérité
Une phrase que l’on lance ainsi, sans en saisir vraiment la portée
Récité comme cela, à la volée, sans même la vraie question se poser
Ce je t’aime, que l’on vous envoie comme un bonjour pour vous saluer
Et de vous et de vos sentiments jouer, et de votre amour s’amuser
Rien n’est pire pour moi, que de dire je t’aime sans vraiment le penser
Tous ces je t’aime, qui ont tant de cœurs si souvent transpercés
Aimer n’est pas un jeu, je vous en supplie, ayez un peu de pitié
Immense, cet amour peut être, je l’ai déjà vécu, je l’ai rencontré
Ne pas le brusquer, simplement le voir ainsi grandir, et évoluer
Si fort et si grand qu’il en arrive a faire mal, mal a vouloir en crever
Aimer, oh oui je l’ai été, presque au rang d’un dieu, on m’a élevé
Il est en même, qui pour me suivre, était prête a tout abandonner
Mais vivre d’amour et d’eau fraîche, n’est pas chose aussi aisée
Et l’amour, lui est souvent trop pressé, d’autant qu’il est aveuglé
Réapprendre à aimer, dieu qu’il est dur, quand le cœur a déjà saigné
Et échaudé, celui-ci de se méfier, de peur d’être encore berné
Savoir faire un trait sur le passé, dur c’est, quand d’amour il a vibré
Tous ces amours, sont dans mon cœur profondément a jamais gravés
Un être romantique et tendre, torturé, ne peut jamais les oublier
Noble et merveilleux sentiment, mais terrible quand il n’est pas partagé
Je suis un homme effacé, en amour maintes fois mes ailes j’ai brûlées
Etre trop réservé, mon amour, par peur je ne vais pas le déclarer
Une façon a moi de me protéger, quitte a un amour laisser passer
Pourtant que mon âme et mon corps aimeraient encore vibrer
Oui je suis ainsi, mon amour si fort soit il, on doit le deviner
Un amour que je ne sais exprimer, et que je vais en moi cacher
Rien dire, ce je t’aime le taire, de peur que vous vous moquiez
Mais l’amour a un ennemi de taille, la jalousie, qui peut tout briser
Oui l’amour est souvent un château doré, ou l’on est prisonnier
Il en devient envahissant, et se retrouver pieds et poings liés
Il devrait être au contraire fusionnel, empreint de complicité
Le cœur des femmes, j’ai souvent fait chavirés, sans m’en douter
Et de rester bouche bée, quand celles-ci, de m’aimer, m’ont avouées
Seulement voila, pour moi aimer n’est pas posséder, c’est partager
Tous les moments de la vie, bon ou mauvais, ensemble les traverser
Sans pour cela l’autre l’étouffer, juste être la pour le couver
Aimer est complexe, c’est l’autre accepter, et non le changer
Chaque être est différent, moi j’ai besoin de parfois m’isoler
Retrouver ma mélancolie, cette amie, qui ne m’a jamais trompé
Et avec elle, j’ai bien peur pour finir, seul avec elle me retrouver